Mesurer la lumière
Dans l’article précédent, nous avons abordé les généralités sur la lumière, l’exposition et l’utilisation d’un posemètre. Nous en avions conclu qu’il ne suffisait pas de diriger l’outil vers le sujet simplement pour obtenir une photo parfaite!
Nous utiliserons principalement la mesure de la lumière réfléchie, celle utilisée principalement par les posemètres intégrés aux boitiers.
Pour plus d’informations sur les mesures réfléchies et incidentes de la lumière
Que mesure le posemètre?
Et c’est tout? pas si sûr que cela suffise!
Le posemètre, contrairement à ce que vous pourriez croire en l’utilisant, ne mesure pas les différentes luminances du sujet.
En fait, les posemètre sont étalonnés pour donner une exposition correspondant à une réflexion de la lumière de 18%. En d’autres termes, quelque soit la surface vers laquelle vous dirigez votre posemètre, celui-ci la considère comme réfléchissant 18% de la lumière reçue. Neige ou charbon, c’est du pareil au même pour votre cellule.
Gris 18% , c’est ainsi que votre posemètre voit le monde!
Sceptiques? et bien nous allons faire une petite expérience! J’ai pris mon APN et l’ai réglé le en mesure spot. En mode A, priorité au diaphragme, j’ai sélectionné une ouverture une ouverture et une sensibilité suffisante.
J’ai affiché sur mon écran cette petite charte de gris:
J’ai effectué la mesure sur la Zone V et j’ai pris la photo.
Le résultat n’est pas parfait mais suffisant pour notre démonstration.
Je refais la même photo à la même ouverture et sensibilité et mais en effectuant la mesure sur la zone VI. L’automatisme a sélectionné automatiquement une nouvelle vitesse la lumière reflétée par la zone VI est deux fois plus importante.
Qu’obtient-on? la même chose au premier coup d’oeil… trop rapide sans doute, car si vous regardez attentivement, la zone V n’est maintenant plus sombre et même deux fois plus sombre.
Et surtout, la zone VI est gris 18%!
Nous avons fait ce test rapidement, avec un numérique et sur un écran d’ordinateur. Il sot dit au passage, que le posemètre d’un APN fonctionne de la même manière que celui d’un argentique, et que tout ce qui est expliqué ici vaut pour la photographie numérique.
Pour obtenir un résultat plus sérieux et pour finir de vous convaincre, vous pouvez effectuer l’expérience suivante. Prenez trois surfaces, carton, bois etc, votre boitier argentique et réglez le en mode priorité à l’ouverture, en mode spot. Photographiez plein cadre, chaque surface, sous la même lumière, bien entendu.
Développez votre film. Vous obtenez trois négatifs de même densité… gris 18%.
Qu’il soit noir, gris ou blanc, votre posemètre voit du gris.
Votre posemètre
mesure la lumière réfléchie par le sujet et vous donne le couple diaphragme/vitesse correspondant la sensibilité du film et qui produit un gris moyen. Neige ou charbon, tout sera reproduit en gris, avec tous les inconvénients que cela comporte…
Ce gris, placé dans une gamme allant de 0 à 10, du noir complet au blanc absolu, est classiquement classé comme valeur V.
A partir de cette valeur mesurée, toute surface qui reflète deux fois moins de lumière, soit -1 IL, sera reproduite dans un gris deux fois plus sombre, soit le gris de la zone IV et inversement, +1IL, le gris reproduit correspondra à celui la zone VI. Chaque zone à gauche de la zone V reflète deux fois moins de lumière que sa voisine de droite et vice-versa dans l’autre sens.
Ainsi seront reproduites les différentes nuances sur votre négatif, à partir de la mesure que vous aurez effectuée, en fonction de la quantité de lumière reflétée par les différents parties de votre sujet.
De même, si vous positionnez votre boitier en mode manuel et décalez l’exposition proposée par le posemètre d’un ou plusieurs IL en plus ou en moins, la densité reproduite ne sera plus le gris de la zone V, mais celle de la zone correspondante au nombre d’IL en sous ou sur-exposition. Je suppose que vous en voyez l’intérêt pour obtenir que la neige ne soit plus grise mais blanche.
Corriger l’exposition
On peut corriger l’exposition en utilisant le mode manuel pour empêcher les automatismes du boitier d’ajuster l’exposition, mais aussi utiliser le correcteur d’exposition, que tout bon boitier possède. On peut aussi modifier la sensibilité du film: multiplier par deux la sensibilité d’un film équivaut à augmenter d’un IL.
Attention aux boitiers modernes, « tout électronique ». Si vous faites tourner le sélecteur de diaphragme, vous constaterez qui vous proposent une sélection de demi diaphragmes: par exemple: f: 4 -4,5 – 5,6 – 6,7 – 8 – 9.5 – 11 etc.
Attention! cela correspond à des demi IL. Retenez la liste des diaphragmes correspondant à 1 IL: 2,8 – 4 – 5,6 – 8 – 11 etc.
De même pour les vitesses: à la liste, 30- 45 -60 -90 -125 -200 -250 , vous préférerez celle-ci: 30 – 60 – 125 – 250 -500 -1000 etc
Une réponse à “Mesurer la lumière (1° partie)”
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