Vos techniques/logiciels de tirage en numérique ?
Publié : 19 juin 2011 20:19
Bonjour ,
(J'ai structuré un peu le message avec des titres car il s'avère long et j'ai peur qu'il soit indigeste...)
Ça fait maintenant quelques semaines que je travaille sur des fichiers issus de scans de négatifs noir et blancs avec un Minolta Dual Scan IV piloté par Vuescan, et que j'essaye de trouver les équivalents logiciels des manipulations classiques de tirage. (Je ne suis pas dérangé par l'idée d'exploiter des outils numériques qui n'ont pas d'équivalent en laboratoire classique, mais je pense que c'est une bonne chose de "retrouver ses chatons" avant d'aller plus avant.)
Pour l'instant j'utilise le logiciel "Aperture", disponible uniquement sur mac os, et qui assure dans les grandes lignes les mêmes fonctionnalités que lightroom, à savoir du "catalogage", du "développement de fichiers raw" et de la retouche. Le grand avantage que je trouve à ce type de logicielles, c'est qu'il conserve toujours le fichier original, et l'historique des opérations de retouche : on retrouve un peu la différence négatif / tirage du laboratoire classique.
Position du problème :
En sortie de scan, les images sont très peu contrastées, l'histogramme s'étend souvent de 0 (noir) à la moitié ou les 2/3 de la gamme disponible : ma première manipulation consiste donc à régler le "point blanc" à l'aide de l'outils "niveaux". J'ai beaucoup de scrupule à descendre ce point blanc un peu trop bas : Aperture dispose de fonctions permettant de visualiser les zones "brûlées", et donc je descends souvent le point blanc à la limite où de petites zones sont traduites par du blanc pur, mais pas plus. Conséquence logique : l'image manque souvent de mordant, de pep's, de contraste. C'est la bonne vieille dualité entre le contraste de l'image et l'étendue de détails disponibles, à laquelle on tords la queue à l'aide de masquages. Et c'est là que commence la longue exploration des outils du logiciel pour trouver comment faire monter ou retenir certaines zones.
Mes solutions de masquage :
Aperture dispose de "pinceaux de retouche rapides", qui permettent de retoucher assez efficacement certaines zones de l'image. Ça tombe bien, il y en a un qui s'appelle éclaircir, et l'autre assombrir. La traduction anglaise est laissée, et celle d'assombrir, c'est "burn" : plutôt de bonne augure. Et bien en pratique, ce n'est pas la panacée : ma démarche naturelle a été de descendre le "point" blanc assez bas pour avoir du contraste dans l'image, puis d'utiliser "assombrir" pour récupérer les zones brûlées : ça n'a pas marché, les détails brûlés, pourtant présent sur le fichier initial (donc le "négatif"), ne sont assombris que si ils sont présent après la manipulation "point blanc".
Voilà la technique que j'utilise au final : je descends donc une première fois le point blanc jusqu'à "brûler" seulement quelques points de l'image. Puis je réitère ce procédé, en dé-sélectionnant les zones très claires. En deux ou trois coups, j'obtiens une image avec plus de "pêche" et aucune zone brûlée.
D'autres outils :
->J'utilise également les réglages plus fins de niveaux : position des points gris, blanc et noir, mais aussi des deux points médians (tons clairs et tons foncés) : resserrer ces deux derniers me permet notamment de monter le contraste sans brûler ou enterrer quoi que ce soit : en revanche je constate que ces réglages doivent être déplacés très légèrement, faute d'avoir des transitions dans les gris peu naturelles et disgracieuses.
->J'ai également de bons résultats avec un outils qui permet d'éclaircir les ombres ou de foncer les hautes lumières. Dans l'idée, je pensais que c'était équivalent au déplacement de points "tons clairs" et "tons foncés"... mais en pratique j'obtiens des résultats différents.
Des questions pour vous :
Avec toute cette cuisine, j'arrive à des résultats satisfaisants certaines fois, mais au prix d'un travail bien long. J'aimerai aboutir une procédure un tant soit peu "méthodique", et la multiplicité des outils me perds un peu pour ça.
A ce stade, je me dis que l'utilisation de Photoshop me serait peut être salutaire : Aperture n'est pas très clair sur l'ordre dans lequel il effectue ses retouches, et il me semble que ce détail a son importance. Et même si on peut appliquer à peu près n'importe quoi avec un "pinceau" (niveaux par exemple), je n'ai pas trouvé comment transférer cette "sélection" à un autre outils : en pratique, je doit souvent sélectionner plusieurs fois les même zones, ce qui engendre des effets de "bord" un peu disgracieux et qui me prends du temps... Comme apprivoiser photoshop me prendra un temps certain, je me demandais :
Quel(s) logiciel(s) utilisez vous pour vos interprétation de négatifs en numérique ? Plus spécifiquement, quels outils pour les masquages ?
Que pensez-vous des difficultés que je rencontre ? Est-ce qu'utiliser un autre logiciels ou d'autres outils m'aiderait, ou est-ce que c'est tout à fait normal et propre à la démarche même du tirage, que ce soit en numérique ou classique ?
Si vous avez des tutoriels / pistes / livres pour le tirage numérique, je suis également preneur.
Au plaisir de vous lire !
(J'ai structuré un peu le message avec des titres car il s'avère long et j'ai peur qu'il soit indigeste...)
Ça fait maintenant quelques semaines que je travaille sur des fichiers issus de scans de négatifs noir et blancs avec un Minolta Dual Scan IV piloté par Vuescan, et que j'essaye de trouver les équivalents logiciels des manipulations classiques de tirage. (Je ne suis pas dérangé par l'idée d'exploiter des outils numériques qui n'ont pas d'équivalent en laboratoire classique, mais je pense que c'est une bonne chose de "retrouver ses chatons" avant d'aller plus avant.)
Pour l'instant j'utilise le logiciel "Aperture", disponible uniquement sur mac os, et qui assure dans les grandes lignes les mêmes fonctionnalités que lightroom, à savoir du "catalogage", du "développement de fichiers raw" et de la retouche. Le grand avantage que je trouve à ce type de logicielles, c'est qu'il conserve toujours le fichier original, et l'historique des opérations de retouche : on retrouve un peu la différence négatif / tirage du laboratoire classique.
Position du problème :
En sortie de scan, les images sont très peu contrastées, l'histogramme s'étend souvent de 0 (noir) à la moitié ou les 2/3 de la gamme disponible : ma première manipulation consiste donc à régler le "point blanc" à l'aide de l'outils "niveaux". J'ai beaucoup de scrupule à descendre ce point blanc un peu trop bas : Aperture dispose de fonctions permettant de visualiser les zones "brûlées", et donc je descends souvent le point blanc à la limite où de petites zones sont traduites par du blanc pur, mais pas plus. Conséquence logique : l'image manque souvent de mordant, de pep's, de contraste. C'est la bonne vieille dualité entre le contraste de l'image et l'étendue de détails disponibles, à laquelle on tords la queue à l'aide de masquages. Et c'est là que commence la longue exploration des outils du logiciel pour trouver comment faire monter ou retenir certaines zones.
Mes solutions de masquage :
Aperture dispose de "pinceaux de retouche rapides", qui permettent de retoucher assez efficacement certaines zones de l'image. Ça tombe bien, il y en a un qui s'appelle éclaircir, et l'autre assombrir. La traduction anglaise est laissée, et celle d'assombrir, c'est "burn" : plutôt de bonne augure. Et bien en pratique, ce n'est pas la panacée : ma démarche naturelle a été de descendre le "point" blanc assez bas pour avoir du contraste dans l'image, puis d'utiliser "assombrir" pour récupérer les zones brûlées : ça n'a pas marché, les détails brûlés, pourtant présent sur le fichier initial (donc le "négatif"), ne sont assombris que si ils sont présent après la manipulation "point blanc".
Voilà la technique que j'utilise au final : je descends donc une première fois le point blanc jusqu'à "brûler" seulement quelques points de l'image. Puis je réitère ce procédé, en dé-sélectionnant les zones très claires. En deux ou trois coups, j'obtiens une image avec plus de "pêche" et aucune zone brûlée.
D'autres outils :
->J'utilise également les réglages plus fins de niveaux : position des points gris, blanc et noir, mais aussi des deux points médians (tons clairs et tons foncés) : resserrer ces deux derniers me permet notamment de monter le contraste sans brûler ou enterrer quoi que ce soit : en revanche je constate que ces réglages doivent être déplacés très légèrement, faute d'avoir des transitions dans les gris peu naturelles et disgracieuses.
->J'ai également de bons résultats avec un outils qui permet d'éclaircir les ombres ou de foncer les hautes lumières. Dans l'idée, je pensais que c'était équivalent au déplacement de points "tons clairs" et "tons foncés"... mais en pratique j'obtiens des résultats différents.
Des questions pour vous :
Avec toute cette cuisine, j'arrive à des résultats satisfaisants certaines fois, mais au prix d'un travail bien long. J'aimerai aboutir une procédure un tant soit peu "méthodique", et la multiplicité des outils me perds un peu pour ça.
A ce stade, je me dis que l'utilisation de Photoshop me serait peut être salutaire : Aperture n'est pas très clair sur l'ordre dans lequel il effectue ses retouches, et il me semble que ce détail a son importance. Et même si on peut appliquer à peu près n'importe quoi avec un "pinceau" (niveaux par exemple), je n'ai pas trouvé comment transférer cette "sélection" à un autre outils : en pratique, je doit souvent sélectionner plusieurs fois les même zones, ce qui engendre des effets de "bord" un peu disgracieux et qui me prends du temps... Comme apprivoiser photoshop me prendra un temps certain, je me demandais :
Quel(s) logiciel(s) utilisez vous pour vos interprétation de négatifs en numérique ? Plus spécifiquement, quels outils pour les masquages ?
Que pensez-vous des difficultés que je rencontre ? Est-ce qu'utiliser un autre logiciels ou d'autres outils m'aiderait, ou est-ce que c'est tout à fait normal et propre à la démarche même du tirage, que ce soit en numérique ou classique ?
Si vous avez des tutoriels / pistes / livres pour le tirage numérique, je suis également preneur.
Au plaisir de vous lire !