Le portrait et son éclairage
1 – Introduction
Facile et en même temps difficile, le portrait en studio (et par là même la photographie en studio) est une technique à la fois très simple mais également complexe.
Complexe, elle l’est car vous pouvez oublier TOUS les automatismes que vous connaissez ! Même si vous possédez le dernier cri en appareil numérique, vous utiliserez le mode manuel.
C’est également facile car le portrait en studio est une des techniques photographiques qui reprend le plus de données techniques mais dont le résultat peut se contrôler très facilement. En effet, lors d’un travail en extérieur, la seule source de lumière n’est autre que la lumière du soleil, ce qui pose quelques soucis quant à la gestion de la lumière. Dans le cas d’un studio, il nous est possible de modifier l’emplacement et la puissance des sources lumineuses.
Types d’éclairage.
Actuellement, deux types d’éclairages sont très répandus. Le flash électronique et la lampe dite « flood » ou « spot ».
Facile et en même temps difficile, le portrait en studio (et par là même la photographie en studio) est une technique à la fois très simple mais également complexe.
Complexe, elle l’est car vous pouvez oublier TOUS les automatismes que vous connaissez ! Même si vous possédez le dernier cri en appareil numérique, vous utiliserez le mode manuel.
C’est également facile car le portrait en studio est une des techniques photographiques qui reprend le plus de données techniques mais dont le résultat peut se contrôler très facilement. En effet, lors d’un travail en extérieur, la seule source de lumière n’est autre que la lumière du soleil, ce qui pose quelques soucis quant à la gestion de la lumière. Dans le cas d’un studio, il nous est possible de modifier l’emplacement et la puissance des sources lumineuses.
Types d’éclairage.
Actuellement, deux types d’éclairages sont très répandus. Le flash électronique et la lampe dite « flood » ou « spot ».


Le flash électronique a désormais mes faveurs. Les prix ont considérablement baissé (il faut compter moins de 150 euros pour un kit composé d’un flash, parapluie et trépied) et la souplesse d’utilisation a considérablement dépassé les lampes flood.
Le flash permet de régler la puissance de chaque source, la température de couleur est constante et ne nécessitera pas de correction en photographie couleur. De plus, un spot de 500 à 1000 Watts continus chauffent énormément, le studio devient une fournaise et le modèle transpire…
Enfin, restons dans le domaine de la puissance. Là où votre flash vous consommera entre 100 et 200 Watts, votre lampe Flood consommera entre 5 et 10 fois plus pour le même rendement.
Il existe également des lampes dites « daylight » actuellement équipées d’ampoules flou-compactes de haute puissance qui chauffent moins et consomment moins. Mais là aussi, la souplesse est moindre et ces fameuses lampes économiques ne peuvent s’utiliser avec un rhéostat. Il est donc impossible de moduler la lumière (en puissance) aussi facilement que sur un flash.
Film ou sensibilité à utiliser
On préfère actuellement utiliser des films ou un réglage de sensibilité basse à moyenne, autrement dit entre 50 et 200 ASA. Les films plus sensibles tels la 400 ASA sont plus graineux et le rendu des détails sera moindre. Bien entendu on peut utiliser ce genre de film sensible lorsque l’on recherche un effet bien précis.
Nous disposons dans un studio de multiples sources de lumière et dans ce cas précis, il est inutile de prendre un film de haute sensibilité. Méfions nous toutefois des films à très basse sensibilité qui pourraient donner un contraste trop dur. Mon choix se porte presque toujours sur les films ordinaires de type Plus X ou FP4.
Le flash-mètre

Jadis très onéreux, on peut aujourd’hui trouver de très bons flash mètres en neuf ou occasion pour quelques dizaines d’euros. Personellement, j’utilises un Minolta Flash Meter II mais on trouve aujourd’hui sur le marché des flash-mètres neufs à environ 100 euros.
Je me fâche souvent avec les collectionneurs et snobinards du matériel ancien, mais sachez qu’il existe également des compléments flash mètre pour cellules Lunasix ainsi que moultes modèles anciens, au look « vintage » avec leur indicateur à aiguilles. Si c’est pour utiliser, envoyez ce matériel au diable et prenez du matériel efficace. Vous allez payer autant si pas plus pour du matériel non garanti.
synchro ou synchro RC ?
Pour relier l’appareil à vos flashes de studio, il existe désormais deux solutions. le brave câble synchro, qui se branche dans votre appareil et dans le flash et les dispositifs RC (Radio controlled) de déclenchement sans fil.
Si vous utilisez un appareil ancien avec peu ou pas d’électronique, le câble est adapté. Mais le dispositif RC est devenu très abordable. On trouve de tels appareils pour quelques dizaines d’euros (25 euros sur Ebay Hong Kong dans mon cas), ce qui est équivalent au prix d’un BON cable et nous avons là la facilité et le confort du « sans fil ».
ATTENTION !
Les appareils modernes sont très sensibles si vous utilisez de vieux flashes de studio. J’ai ainsi vu partir en fumée un Minolta Dynax branché sur un vieux flash de studio. La chose est valable avec les appareils numériques. Ces petites bêtes bourrées d’électronique ne supporteront pas les quelques 300 volts de votre vieux flash et grilleront instantanément.
2. Anatomie d’un flash de studio.

Le flash dispose de ces composants:
– 1 : Le réflecteur interne. Il canalise la lumière, à l’image d’un réflecteur de lampe de poche ou de phare de voiture
– 2 : Le tube flash. C’est à l’intérieur de ce dernier que l’électricité provoque le « coup de flash »
– 3 : La lampe pilote. Cette ampoule éclaire les zones qu’éclairera le flash. Elle est en quelques sortes un indicateur de l’effet de la lumière sur le modèle, une prévisualisation. En anglais, on l’appelle « modeling light » ou « lampe à modeler » et cette petite traduction nous rend son rôle évident : Elle permet de modeler la lumière autour du sujet sans que le flash se déclenche. Celle-ci voit son intensité augmenter quand on augmente la puissance du flash. Elle permet donc d’apprécier le rendu préalablement à la prise de vues.
– 4 : La cellule d’autodéclenchement. Cette cellule fait déclencher les flashs tous en même temps. Le flash maître (celui où est connecté le dispositif synchro) fait déclencher les autres flashes rien qu’avec l’éclair du premier. Pas besoin de mettre plein de cables, un seul suffit.
– 5 : Le rhéostat. Il permet de régler la puissance de l’éclair du flash.
– 6 : Interrupteur général
– 7 : Interrupteur de lampe pilote
– 8 : Interrupteur de cellule d’autodéclenchement
– 9 : Prise du cable synchro
– 10 : Bouton de décharge/test
Attention à quelques subtilités :
Si vous baissez la puissance du flash, il faut le décharger avant de prendre la mesure. En effet, le flash est composé d’un condensateur, ce dernier est chargé pour une puissance X. Si vous baissez la puissance à 1/2 X, il faut décharger le condensateur pour qu’il se recharge à la puissance désirée, sinon, votre mesure sera faussée.
Les appareils les plus modernes ont des vitesses de synchronisation de 1/250ème voire plus. Le flash de studio émet un éclair d’une durée bien plus longue qu’un flash classique. Pour plus de sécurité, une vitesse de 1/60ème de seconde est nécessaire. Certains appareils ont même besoin d’une vitesse encore plus lente, c’est le cas des Minolta X-700 et Olympus OM2 qui nécessitent le 1/30ème. Pas d’inquiétude pour du « flou de bougé », la durée de l’éclair flash est suffisamment rapide pour ne pas causer de flou.
Si votre appareil dispose d’une vitesse marquée X, utilisez-la. Certains appareils ont des vitesses « spéciales ». Dans tous les cas, référez-vous au mode d’emploi.
Si votre appareil dispose de plusieurs prises flash ou d’un sélecteur (FP-X), toujours brancher les flashs sur la position X.
Si vous utilisez un appareil a obturateur central (Bronica ETR, Hasselblad, Rolleiflex), l’obturateur est synchronisé à TOUTES les vitesses. Dans ce cas, utilisez le 1/60ème comme sur les autres appareils.
3 – Les accessoires des flashes
Tente ou parapluie ?
L’avantage que je trouves au parapluie, c’est d’être pliant et facilement transportable, contrairement à la tente qui prend de la place. Leur effets sont malgré tout similaires.

Le parapluie blanc ou parapluie diffuseur
L’avantage que je trouves au parapluie, c’est d’être pliant et facilement transportable, contrairement à la tente qui prend de la place. Leur effets sont malgré tout similaires.

Le parapluie noir ou parapluie réflecteur
L’intérieur du parapluie noir est recouvert d’une surface argentée ou dorée. On le place comme sur l’image. Le flux du flash est réfléchi par le parapluie et renvoyé au sujet.
Le flux est ainsi dirigé, à l’image d’un réflecteur de phare de voiture ou de lampe de poche. La taille du parapluie conditionne l’ampleur du flux lumineux. Ce genre de réflecteur donne un éclairage plus dur que le parapluie diffuseur tout en restant harmonieux et non excessif.
Le Bol « beauté »

Le bol beauté est le top niveau en termes de lumière dirigée et contrastée. En gros, chaque détail de la peau sera rendu visible par ce dispositif.
Le snoot

Le snoot sert à concentrer la lumière en un point, un peu comme le ferait un spot. On l’utilise généralement comme éclairage d’effet, pour éclairer une petite zone isolée.
4. Les éclairages sur fond noir
Voici une disposition d’éclairages pour un portrait utilisant une source et un panneau réflecteur.

Là est la première règle : le panneau réflecteur permet d’avoir un éclairage moins puissant d’un côté que de l’autre. Ceci confère à l’image un équilibre plus naturel évitant ainsi le côté « plat » de l’image que l’on obtient souvent avec « le flash en pleine figure », comprenez par là le flash face au sujet.
De plus, une telle disposition évite les reflets du flash dans le cas d’un sujet portant des lunettes.
Pour plus de facilité, je préfère la mesure de lumière incidente.
Passons maintenant aux choses sérieuses et une photographie sur fond noir avec plusieurs sources (trois dans ce cas).
Nous avons trois sources de lumière présentes :

La première est la source principale ou éclairage principal. Au flashmètre, je le règle pour une ouverture donnée et j’utilise cette ouverture sur mon appareil. L’éclairage principal est celui qui gérera mon exposition.
La seconde source est appelée éclairage d’ambiance. Sa puissance est égale à la moitié de celle de l’éclairage principal.
La troisième source est l’éclairage d’effet. Elle permet de dégager le sujet du fond. Très utile dans le cas d’un modèle avec des cheveux noirs. Sa puissance est au maximum égale à celle de l’éclairage principal.
Voyons le résultat en images :

1. Eclairage complet
2. Eclairage principal
3. Eclairage d’ambiance
4. Eclairage d’effet
A titre d’exemple, l’éclairage principal était mesuré à une puissance de f:11 sur le flashmètre, les autres à f:8.
5 – Les éclairages sur fond blanc
La proportion entre les sources du sujet est la même. On supprime l’éclairage d’effet inutile et on ajoute une ou deux sources sur le fond blanc. Un fond blanc non éclairé devient un fond gris.

et le résultat obtenu (dégradé obtenu par masquage) :

6 – Quelques effets plus élaborés






