Méthode de tirage analytique - Tirer un négatif difficile
Publié : 05 oct. 2010 18:51
Méthode de tirage analytique.
Une méthode pour venir à bout des négtifs difficiles.
Il est vrai qu’il est toujours préférable d’avoir un négatif parfait. Cela signifie un négatif bien exposé et dont le rendu global sera harmonieux, bien contrasté et rempli de nuances.
Cependant, il nous est parfois imposé de travailler dans de mauvaises conditions de lumière. Une lumière fade, des nuages trop envahissants, un crépuscule, etc…
Premier exemple : La méthode classique.
Voici un négatif tel qu’il nous apparaît dans le passe-vues. Il est gris, peu contrasté et reflète la lumière présente lors de la prise de vues. Une lumière très diffuse par les nuages imposants et un contraste global peu satisfaisant.
Je vais donc, selon la méthode traditionnelle, réaliser une bande d’essai sur la partie la plus claire (le mur) afin de déterminer la bonne densité du tirage.
La bande d’essai confirme mes craintes : C’est gris. Je choisis la durée correspondante à la densité choisie par le point orange puisque au delà de cette densité, les basses lumières sont bouchées et sans détail.
Je réalise un premier tirage de lecture :
C’est gris. Comme prévu, le négatif est difficile et je dois augmenter son contraste.
L’image n’est pas « belle ». C’est gris, c’est mou. Selon la méthode traditionnelle, je devrais recommencer, faire d’autres essais afin de tirer de ce négatif une image exploitable et aux valeurs correctes.
C’est là que la méthode analytique intervient. Lors d’un tirage traditionnel, on se base sur une interprétation de la réalité. On « devine » quelles sont les zones les plus sombres et les plus claires d’une scène photographiée. Dans ce cas, l’interprétation personnelle est mise en défaut par les mauvaises conditions de lumière lors de la prise de vues.
Second exemple : La méthode analytique.
Je déclales mon négatif du passe-vues pour avoir ce résultat :
La zone en jaune correspond à l’emplacement de ma bande d’essai.
Cette zone correspond à la densité minimale du négatif (le masque). Cette zone possède la densité minimale correspondant au noir absolu.
Vous trouvez en bas de page une explication complète à ce sujet dont nous pouvons nous passer pour l’instant.
Je réalise donc ma bande d’essai à cet emplacement.
La densité correcte correspond à la zone juste avant le noir absolu. Ce choix est justifié par le contraste de l’image. Vous trouverez une explication en bas de page.
Connaissant cette densité (la durée d’exposition du papier), je décide de réaliser un premier tirage en utilisant cette densité.
Me voilà avec un tirage plus harmonieux que le précédent. Cependant, il manque encore du contraste…
Une fois le contraste augmenté, nous avons une image plus harmonieuse, plus belle et plus vive. Avec la méthode traditionnelle, j’aurais du réaliser plusieurs essais (bien plus) pour obtenir ce résultat.
Précisions.
Le tirage fait appel à notre analyse personnelle et à un jugement assez subjectif (bien que codifié par les habitudes).
Dans le cas de cette photo, nous avons un problème énorme : Le négatif, non conforme à nos habitudes fausse notre jugement et nous induit en erreur.
Cependant, une machine (tireuse automatisée) n’est pas « intelligente » dans le sens où elle ne dispose pas d’une faculté de jugement. Les machines se règlent automatiquement en utilisant la méthode décrite ci-dessus.
Etant donné que nous sommes dans ce cas incapables d’avoir un jugement rapide de par le négatif « non conforme », nous utilisons une méthode analogue à celle de la machine. Elles décalent le négatif et mesurent sa densité minimale comme nous l’avons fait.
A propos de la bande d’essai N° 2 :
Si j’avais choisi la densité la plus sombre (vu que la Dmin du négatif correspond au noir absolu), j’aurais certes obtenu une photographie correcte au niveau des densités.
Mais il ne faut pas oublier le contraste de notre négatif, contraste faible que nous avons augmenté.
Dans ce cas, l’augmentation de contraste aurait irrémédiablement masqué les faibles nuances présentes dans les zones les plus sombres de la photographie.
Ce choix est donc un compromis entre contraste et densité de l’image, compromis que seule une personne peut réaliser.
Une méthode pour venir à bout des négtifs difficiles.
Il est vrai qu’il est toujours préférable d’avoir un négatif parfait. Cela signifie un négatif bien exposé et dont le rendu global sera harmonieux, bien contrasté et rempli de nuances.
Cependant, il nous est parfois imposé de travailler dans de mauvaises conditions de lumière. Une lumière fade, des nuages trop envahissants, un crépuscule, etc…
Premier exemple : La méthode classique.
Voici un négatif tel qu’il nous apparaît dans le passe-vues. Il est gris, peu contrasté et reflète la lumière présente lors de la prise de vues. Une lumière très diffuse par les nuages imposants et un contraste global peu satisfaisant.
Je vais donc, selon la méthode traditionnelle, réaliser une bande d’essai sur la partie la plus claire (le mur) afin de déterminer la bonne densité du tirage.
La bande d’essai confirme mes craintes : C’est gris. Je choisis la durée correspondante à la densité choisie par le point orange puisque au delà de cette densité, les basses lumières sont bouchées et sans détail.
Je réalise un premier tirage de lecture :
C’est gris. Comme prévu, le négatif est difficile et je dois augmenter son contraste.
L’image n’est pas « belle ». C’est gris, c’est mou. Selon la méthode traditionnelle, je devrais recommencer, faire d’autres essais afin de tirer de ce négatif une image exploitable et aux valeurs correctes.
C’est là que la méthode analytique intervient. Lors d’un tirage traditionnel, on se base sur une interprétation de la réalité. On « devine » quelles sont les zones les plus sombres et les plus claires d’une scène photographiée. Dans ce cas, l’interprétation personnelle est mise en défaut par les mauvaises conditions de lumière lors de la prise de vues.
Second exemple : La méthode analytique.
Je déclales mon négatif du passe-vues pour avoir ce résultat :
La zone en jaune correspond à l’emplacement de ma bande d’essai.
Cette zone correspond à la densité minimale du négatif (le masque). Cette zone possède la densité minimale correspondant au noir absolu.
Vous trouvez en bas de page une explication complète à ce sujet dont nous pouvons nous passer pour l’instant.
Je réalise donc ma bande d’essai à cet emplacement.
La densité correcte correspond à la zone juste avant le noir absolu. Ce choix est justifié par le contraste de l’image. Vous trouverez une explication en bas de page.
Connaissant cette densité (la durée d’exposition du papier), je décide de réaliser un premier tirage en utilisant cette densité.
Me voilà avec un tirage plus harmonieux que le précédent. Cependant, il manque encore du contraste…
Une fois le contraste augmenté, nous avons une image plus harmonieuse, plus belle et plus vive. Avec la méthode traditionnelle, j’aurais du réaliser plusieurs essais (bien plus) pour obtenir ce résultat.
Précisions.
Le tirage fait appel à notre analyse personnelle et à un jugement assez subjectif (bien que codifié par les habitudes).
Dans le cas de cette photo, nous avons un problème énorme : Le négatif, non conforme à nos habitudes fausse notre jugement et nous induit en erreur.
Cependant, une machine (tireuse automatisée) n’est pas « intelligente » dans le sens où elle ne dispose pas d’une faculté de jugement. Les machines se règlent automatiquement en utilisant la méthode décrite ci-dessus.
Etant donné que nous sommes dans ce cas incapables d’avoir un jugement rapide de par le négatif « non conforme », nous utilisons une méthode analogue à celle de la machine. Elles décalent le négatif et mesurent sa densité minimale comme nous l’avons fait.
A propos de la bande d’essai N° 2 :
Si j’avais choisi la densité la plus sombre (vu que la Dmin du négatif correspond au noir absolu), j’aurais certes obtenu une photographie correcte au niveau des densités.
Mais il ne faut pas oublier le contraste de notre négatif, contraste faible que nous avons augmenté.
Dans ce cas, l’augmentation de contraste aurait irrémédiablement masqué les faibles nuances présentes dans les zones les plus sombres de la photographie.
Ce choix est donc un compromis entre contraste et densité de l’image, compromis que seule une personne peut réaliser.