Objectif Photographie Argentique - Le Forum

Si vous ne connaissez pas les Delicatessen et autres Amélie poulain, les Fatals Picards nous parlent de manière satyrique de la "manière de filmer" de ce réalisateur.

Pour que tout soit jaune dans le film on frotte les murs avec du curry
On se met du beurre sur le visage j’ai mal au cœur la nuit

Artist: Fatals Picards (Les) lyrics
Album: Pamplemousse Mécanique

En images et plus sérieusement :


Délicatessen

Alors, inutile de badigeonner ses objectifs avec du beurre ou du curry.

Une petite astuce amusante et au résultat inattendu existe : Le film à l'envers.

On a besoin de :

Du scotch
Un film couleur vierge
Un autre film couleur périmé/fichu

Etape 1 : On vide le film fichu de sa cartouche et on garde environ 1cm d'amorce que l'on coupe comme pour mettre en spirale.

On coupe le film vierge de la même manière (sans amorce avec bords arrondis).



Etape 2 : On colle les deux amorces avec du scotch fin en mettant le film vierge à l'envers.



Etape 3 : Dans le noir absolu, on bobine le film vierge dans la cassette vide. le film va se bobiner à l'envers.



On laisse le film reposer dans sa canette en plastic pour que sa courbure inversée se redresse et faciliter son chargement. Une nuit suffit.

Pourquoi diable ?

Le film couleur possède un masque rouge/orangé sur sa face antérieure. En mettant le film à l'envers, l'image se forme sur le film au travers du masque, ce qui lui donne au final la teinte orangée bien connue.

Et pourquoi pas tout simplement un filtre ?

Un filtre orange ne ferait que colorer l'image. Le masque agit différemment. Le film possède le masque à l'origine et ses effets sont compensés par le tirage couleur. En photographiant à travers ce masque, on altère uniquement certaines couleurs et de manière plus légère, plus subtile et surtout, totalement variable en fonction de l'éclairage de la scène.

Exposer comment ?

Le film couleur a une bonne tolérance à la sur-exposition, pas à la sous-ex. Or, on photographie au travers d'un masque qui "mange" une partie de la lumière. On exposera le film en divisant sa sensibilité par deux (un 200 ASA deviendra un 100 ASA) pour compenser cette perte.

Exemples :

Sur le net :





Sur flickr

http://www.flickr.com/photos/fimdalinha/646840847/
http://www.flickr.com/photos/senorander ... l-redscale

je suppose qu'il faut prévenir le labo que la pelloche est à l'envers dans la cartouche?

ça ou réembobiner à l'endroit dans la cartouche d'origine...

Prévenir que le film est à l'envers, pourquoi pas ? Mais je me méfies de certains labos qui seraient capables de demander un supplément pour celà.

Au sujet du filtre, il faudrait un filtre moins orange que le filtre orange connu, mais plus fort qu'un filtre de correction. Mais on perdrait le côté "amusant" de mettre le film à l'envers.

et quid de la netteté?

ben tu vois les exemples... c'est net !

A partir d'un certain diaph, la profondeur de foyer devient plus grande.

Si on fait attention, est-il possible de tout simplement décapsuler la pellicule et de retourner le film ?

ça évite à chaque fois de gâcher un film quand même

attention au sense de l'axe qui a un coté qui dépasse plus que l'autre.

karibouh a écrit :Si on fait attention, est-il possible de tout simplement décapsuler la pellicule et de retourner le film ?

ça évite à chaque fois de gâcher un film quand même

je ne décapsule pas les capsules modernes, elles sont serties trop fort, on les déforme forcément un peu en les ouvrant, non?
On peut par contre utiliser une capsule faite pour ça, de celles qui se démontent/dévissent pour y charger du film en rouleau.

On gâche pas à chaque fois... Et puis on peut toujours réutiliser les bobines vides, si on les a mises en spire sans les décapsuler, et qu'on a laissé un bout de film.

benoit c a écrit :

karibouh a écrit :Si on fait attention, est-il possible de tout simplement décapsuler la pellicule et de retourner le film ?

ça évite à chaque fois de gâcher un film quand même

je ne décapsule pas les capsules modernes, elles sont serties trop fort, on les déforme forcément un peu en les ouvrant, non?
On peut par contre utiliser une capsule faite pour ça, de celles qui se démontent/dévissent pour y charger du film en rouleau.

On gâche pas à chaque fois... Et puis on peut toujours réutiliser les bobines vides, si on les a mises en spire sans les décapsuler, et qu'on a laissé un bout de film.

tu as raison! mais à condition de développer soi-même si on veut les récupérer.

Les astuces dans ce fils sont assez détaillés, mais les manipulations de tourner un film sont assez prise de tête. Il y a en plus le risque d'endommager/rayer le côté émulsion. Pour cette raison, l’idée de Lomo de proposer un film Redscale prêt à l’emploi n’était pas mal. Simplement ils auront dû penser à la perte de 1 dipah qui ramène les 100ISO à peine à 50ISO.

Le Rollei REDBIRD 400 avec ses 400ISO saura élargir le terrain d’utilisation car le temps de pose semble aussi influencer les rendus du résultat final.

Je viens de faire ce w.e. mes premiers tests avec 2 films Rollei REDBIRD 400.

Voici les résultats de mon test. Développé avec la chimie Rollei DIGIBASE C-41.



Ici, les sensibilités utilisées avec Rollei REDBIRD de 400ISO nominatif: (de gauche à droite)
1. - 16iso - 1/125 -f5.6
2. - 20iso - 1/125 f5.6
3. - 25iso - 1/125 - f6.3
4. - 32iso - 1/160 - f6.3
5. - 40iso - 1/200 - f7.1
6. - 50iso - 1/250 - f7.1
7. - 64iso - 1/250 - f8
8. - 80iso - 1/250 - f8
9. - 100iso - 1/320 - f9
10. - 125iso - 1/320 - f9
11. - 160iso - 1/400 - f10
12. - 200iso - 1/400 - f10
13. - 250iso - 1/500 - f11
14. - 320iso - 1/500 - f11
15. - 400iso - 1/640 - f10
16. - 500iso - 1/640 - f13

2 autres séries en 16 étapes de sensibilité : 16, 20, 25, 32, 40, 50, 64, 80, 100, 125, 160, 200, 250, 320, 400, 500 ISI)