Film poussé et révélateur

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esox
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Film poussé et révélateur

Message par esox » 29 sept. 2008 02:11

Bonjour,
Je me remets au labo après quelques de pause. J'ai un peu oublié les reflexes...
J'utilise souvent des triX poussés à 800 ou 1600. Pour le 800, pas de soucis, il semblerait qu'on prend les temps de référence en 400. Pour le 1600 on compense.
Sur le D76, par exemple, les temps ompensés sont indiqués avec la solution stock.

Mes questions :

- Peut-on développer un film poussé en solution perdue 1+1 ? Si oui quels sont les temps de traitement ?

- En solution stock, en cas de film poussé, utilise-t-on aussi la règle qui veut qu'on augmente de 10% a chaque film traité ? Et si je développe deux films en même temps, j'augmente de 20% le coup d'après ?

-Combien de films peut-on développer avec 1L de solution stock ?

Dernière question : la différence entre un microphen et un D76 est-elle flagrante en cas de film poussé ?

georgesh
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Message par georgesh » 29 sept. 2008 08:28

Bonjour, bienvenue sur le forum.
Les sachets récents de D76 indiquent, pour des Tri-X 400 ISO poussées à 800, des temps de développement , en dilution 1:1 de 9 minutes 3/4 ou 10.
En comparant les temps donnés pour une solution stock ( full strength ) et la solution bain perdu 1:1, il me semble que tous les temps stock sont 70/75% des temps bain perdu.
ça me parait très court, mais , en ce qui me concerne, j' utilise un autre process (méthode Jules Steinmetz ).

Sinon ID 11 et D 76 sont de composition identique.

esox
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Message par esox » 29 sept. 2008 20:38

Merci pour la réponse.
Cela veut dire qu'on peut extrapoler linéairement les temps de développement indiqués ?

georgesh
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Message par georgesh » 29 sept. 2008 21:53

A mon avis, oui.

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karibouh
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Message par karibouh » 12 févr. 2009 21:33

Je continue sur ce topic :

pour les traitements poussés, faut-il garder la même agitation que celle indiqué par la fiche technique du film ou est-il nécessaire de varier celle-ci ?
Photographie (n.f.) : art de prendre son temps pour saisir l'instant présent

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Message par karibouh » 15 févr. 2009 15:15

petit up !
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Message par benoit c » 15 févr. 2009 18:32

poussé ou pas, il est surtout essentiel de se faire des repères en termes d'agitation. Avoir une agitation standard, quel que soit le film et le révélo.
ça te permet de te faire des points de repère.
Personnellement, j'ai eu longtemps l'habitude d'agiter 1mn puis 5 retournements par minute. Je sais à peu près où je vais avec ça.
Mais comme je recherche souvent l'acutance, je cherche depuis quelques temps à agiter moins (30s puis 1 ret./mn)et à diluer plus, et même dernièrement à faire des essais de stand développement (grande dilution + temps très longs, agitation au début puis presque plus...).
Les premiers résultats correspondent à ce que j'aime.
des sténopés, des sténopés : http://spiralcamera.com
des photos, des photos : http://bencapponi.com
des stages argentiques, une galerie à Grenoble : http://lestudiospiral.com

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Message par karibouh » 16 févr. 2009 00:30

J'ai souvent entendu dire qu'une agitation plus fréquente et/ou plus forte faisant monter le grain. Dans le cas d'un traitement, c'est ce qui se passe vu que le film reste plus longtemps dans le révélateur.

J'ai mes repères d'agitation pour un développement "classique", c'est à dire les instructions fournies par les fiches techniques à la sensibilité optimale du film. Si on suit la logique chimique, un film qui restera plus longtemps dans le révélateur en suivant les conseils d'agitation va être surdéveloppé.

Pet-être est-ce le résultat chimique recherché lors d'un traitement poussé. A dire vrai, je n'assimile pas la pratique.
Photographie (n.f.) : art de prendre son temps pour saisir l'instant présent

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Message par benoit c » 16 févr. 2009 11:37

Ben oui, le traitement poussé d'un film est, en fait, un surdéveloppement.

L'agitation est un des facteurs qui accélèrent l'action du révélateur sur le film. En agitant, on renouvelle le produit qui s'épuise en réagissant au contact du film, le remplaçant par du produit frais.
une agitation faible a pour effet notable d'améliorer l'acutance.
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Attention au surdéveloppement

Message par Papyrus » 16 févr. 2009 18:15

Bonjour,

Attention, un développement "poussé" fera essentiellement monter le contraste et aura tendance à boucher les hautes lumières et ne fera pas apparaître plus de détail dans les ombres, alors que ce serait le premier but recherché.
Pour ceux qui veulent vraiment sous-exposer de deux diaphs et plus, utiliser un révélateur "deux bains" comme le Diafine de Baumann (je ne sais pas si ça existe encore).

@+ Patrice

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Re: Attention au surdéveloppement

Message par karibouh » 16 févr. 2009 22:46

Voici la définition que j'ai trouvé du mot "acutance" que je ne connaissais pas :

"mesure objective de la netteté de l'image. L'acutance est d'autant plus élevée que le passage d'une plage noire à une plage blanche se fait rapidement."

Si j'ai bien compris, selon cette définition, plus l'acutance est élevée, plus les nuances de gris ont tendance à virer vers les extrêmes blanc et noir. Dans le cas contraire (acutance faible), j'aurai une grande gamme de gris.

Si je suis cette logique :

dans le cas d'un développement poussé, vu que l'on cherche à obtenir un maximum de détail dans les ombres, le but est d'avoir une acutance faible. Pour cela, il faut donc (selon benoit c) réduire l'agitation afin de ne pas boucher les hautes lumières et ainsi boucher les ombres.

Il est donc préférable d'avoir un bain au révélateur d'une durée plus élevée avec une agitation moindre que celle conseillée.

Je vais prendre mon cas en l'espèce afin de faciliter la (ou plutôt "ma") compréhension :

j'utilise de l' Ilford HP5+ que j'ai poussé à 1600. J'utilise comme révélateur du D-76 en dilution (1+1). D'après ce site, je dois donc faire un bain de 18min. Ilford préconise comme agitation une minute la première minute puis une agitation de 10 secondes toutes les minutes.

A supposer que mes réflexions soient correctes, je dois donc réduire cette agitation. Mais comment connaître la limites à ne pas dépasser ?
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Message par Pierre-François » 16 févr. 2009 23:21

je pense qu'il ne faut pas tout mélanger et aborder un problème aprés l'autre.
L'acutance est l'effet de bord net obtenu avec certaine méthode de développement. Je m'explique: tu as deux zones de densités différentes: une très transparente et l'autre trés sombre. Il est évident que la trés transparentes des ombres va user beaucoup moins le révélateur que la zone des hautes lumières. Si on renouvelle moins souvent le révélateur en agitant moins , celui qui s'use plus vite au contact des hautes lumières, va légèrement diminuer le développement sur la périphérie des basses lumières, et le révélateur plus frais de la zone basse lumière va en débordant augmenter le noircissement de la bordure des hautes lumières. C'est l'effet de bord. L'impression que l'image est plus nette.
Sur un film poussé, je pense que c'est un peu illusoire. Commence d'abord par bien pousser et développer, sans oublier que pousser un film n'est pas une fin en soi et que cela doit être fait à propos et non pas pour céder à une mode.
Rappelle toi: un film et une sensibilité pour chaque thème et un révélateur adapté!

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Message par karibouh » 17 févr. 2009 00:44

Il a fallu que je relise plusieurs fois mais je pense avoir compris. Sinon les questions refuseront !
Papouleu a écrit :Commence d'abord par bien pousser et développer, sans oublier que pousser un film n'est pas une fin en soi et que cela doit être fait à propos et non pas pour céder à une mode.
J'ai poussé volontairement mon film parce que je n'avais jamais essayé. Comme ça, je m'entraîne et prévois à l'avance.

Papouleu a écrit :Rappelle toi: un film et une sensibilité pour chaque thème et un révélateur adapté!
Comment savoir le révélateur adapté ? Est-ce juste une référence à la marque allant le mieux avec le film utilisé ou bien y-a-t-il vraiment des révélateurs mieux adaptés à ce type de traitement ?
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Re: Film poussé et révélateur

Message par karibouh » 03 mars 2009 00:52

Les vacances étant fini dans mon académie, je vais enfin pouvoir réaccéder au laboratoire de ma MJC (fermer une MJC pendant les vacances, j'ai rarement vu plus débile. Enfin bon ...), et je vais donc pouvoir développer la douzaine de film qui attend sagement, dont les fameux films poussés.

J'ai plusieurs fois lu que le prémouillage d'un film avait un effet sur les hautes lumières lors du développement. Qu'en est-il en général et quel effet (s'il existe) cela produit dans le cas du développement des films poussés ?
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