Tri-X 400 Kodak @ 12800 iso - Le révélateur "Dynamite Soup"
Publié : 07 avr. 2010 07:40
Depuis le temps que je parles de ce révélateur miracle, capable de tirer la moindre information d'un négatif, voici la fameuse "Soupe à la dynamite".
Inutile de se précipiter chez votre revendeur, elle n'est pas à vendre ! Bien que certains fabricants ont du produire et commercialiser une chimie inspirée de celle-ci, cette formule est une ancienne astuce des reporters américains des années 50 pour exploiter au maximum la sensibilité d'une émulsion et produire des images dans de très mauvaises conditions de lumière.
La formule :
Le révélateur se compose de deux bains :
1er Bain :
Eau qspf : 1 l
Génol : 2 g
Sulfite de soduim : 60 g
Hydroquinone : 6 g
2ème bain :
Eau qspf : 1l
Hydroxyde de Sodium : 8 g
Bromure de potassium : 2,5 g
L'usage :
Quantité équivalente des deux bains pour une solution d'usage. Ce révélateur se prépare donc en deux flacons différents mais bien en un seul bain !
Les durées de développement sont les suivantes, données à titre indicatif.
Pour un film exposé à sa sensibilité nominale : 3 minutes à 18 degrés.
Pour un Push + 2 : 5 minutes à 18 degrés
Push +3 : 6 minutes à 20 degrés
Push + 4 : 10 minutes à 20 degrés
Push +5 : 15 minutes à 20 degrés
Pour les essais suivants, j'ai utilisé les dernières valeurs : 15 minutes à 20 degrés et agitation ordinaire.
Précuations :
La solution 1 étant relativement classique (un génol hydroquinone), la solution 2 ne contient pas de développateur mais bien un accélérant qui est la soude caustique. Attention lors de la préparation, la soude en se dissolvant dégage de la chaleur, la soude en grains est très corrosive et un grain sur la peau suffit à causer une brûlure.
Pour le Bromure de potassium, pas de danger sinon que votre femme sera tranquille une fois le soir venu.
Comment ca marche ?
D'habitude, nous poussons nos films de quelques isos, souvent à 800, parfois à 1600 et 3200. Ici, j'ai décidé de pousser le film de 5 diaphs, soit 32 fois moins de lumière qui parvient sur le film.
Le premier souci dans le cas d'un film poussé est de ne pas faire monter le "masque". En effet, ce masque est responsable de l'augmentation de la Dmin, donc d'une baisse de contraste global et de l'apparition d'une granulation qui agit comme une trame appliquée sur le négatif.
Ce négatif, exposé à 12800 iso et développé comme tel présente certes un masque plus dense qu'un film développé de manière ordinaire, mais ce dernier reste exploitable, loin du masque trop sombre que l'on peut optenir avec de la T-Max 3200 poussée avec un classique D76.
Certes, le négatif est fortement contrasté, relativement dur, mais nous sommes tout de même à 12800 iso !
Les images.
Cette image a été réalisée à 1/60ème de seconde, ouverture 2. Autrement dit, si on avait utilisé un film de 100 asa, il aurait fallu une ouverture de 2 secondes à la même ouverture, donc très peu de lumière, une quasi obscurité.
Cependant, le film n'a pas uniquement enregistré les hautes lumières comme c'est parfois le cas avec un film poussé, mais les basses lumières demeurent visibles sans être bouchées.
Un crop à pleine résolution nous informe sur le grain du négatif :
Le grain obtenu est certes présent mais demeure modéré. Pour les pinailleurs, je leur rappelle que nous sommes à 12800 iso !
Enfin, le dernier extrait de cette image nous montre que le piqué de l'image n'est pas à prendre en défaut. Certes, nous n'avons pas le rendu fin et détaillé d'une 50 ou 100 Asa, mais le détail dans les zones sombres est présent et la définition tout à fait acceptable.
Ce type de négatif supporterait sans souci un agrandissement de 24x30 sans problème, voire plus.
Le second essai consiste à illustrer la gestion des zones claires.
La photo est graineuse, mais les hautes lumières (un chat blanc de chez blanc) ne sont pas cramées, on distingue du détail et même si le grain est assez présent, ce dernier reste acceptable au vu de la haute sensibilité à laquelle nous avons traité cette brave Tri-X.
Conclusion : Tri-X Rules !
Je compte réaliser d'autres essais avec ce révélateur, dont des tests pour un film exposé à sa sensibilité nominale (gros contraste) et un traitement poussé de manière plus conventionelle (genre 1600 ou 3200)
Inutile de se précipiter chez votre revendeur, elle n'est pas à vendre ! Bien que certains fabricants ont du produire et commercialiser une chimie inspirée de celle-ci, cette formule est une ancienne astuce des reporters américains des années 50 pour exploiter au maximum la sensibilité d'une émulsion et produire des images dans de très mauvaises conditions de lumière.
La formule :
Le révélateur se compose de deux bains :
1er Bain :
Eau qspf : 1 l
Génol : 2 g
Sulfite de soduim : 60 g
Hydroquinone : 6 g
2ème bain :
Eau qspf : 1l
Hydroxyde de Sodium : 8 g
Bromure de potassium : 2,5 g
L'usage :
Quantité équivalente des deux bains pour une solution d'usage. Ce révélateur se prépare donc en deux flacons différents mais bien en un seul bain !
Les durées de développement sont les suivantes, données à titre indicatif.
Pour un film exposé à sa sensibilité nominale : 3 minutes à 18 degrés.
Pour un Push + 2 : 5 minutes à 18 degrés
Push +3 : 6 minutes à 20 degrés
Push + 4 : 10 minutes à 20 degrés
Push +5 : 15 minutes à 20 degrés
Pour les essais suivants, j'ai utilisé les dernières valeurs : 15 minutes à 20 degrés et agitation ordinaire.
Précuations :
La solution 1 étant relativement classique (un génol hydroquinone), la solution 2 ne contient pas de développateur mais bien un accélérant qui est la soude caustique. Attention lors de la préparation, la soude en se dissolvant dégage de la chaleur, la soude en grains est très corrosive et un grain sur la peau suffit à causer une brûlure.
Pour le Bromure de potassium, pas de danger sinon que votre femme sera tranquille une fois le soir venu.
Comment ca marche ?
D'habitude, nous poussons nos films de quelques isos, souvent à 800, parfois à 1600 et 3200. Ici, j'ai décidé de pousser le film de 5 diaphs, soit 32 fois moins de lumière qui parvient sur le film.
Le premier souci dans le cas d'un film poussé est de ne pas faire monter le "masque". En effet, ce masque est responsable de l'augmentation de la Dmin, donc d'une baisse de contraste global et de l'apparition d'une granulation qui agit comme une trame appliquée sur le négatif.
Ce négatif, exposé à 12800 iso et développé comme tel présente certes un masque plus dense qu'un film développé de manière ordinaire, mais ce dernier reste exploitable, loin du masque trop sombre que l'on peut optenir avec de la T-Max 3200 poussée avec un classique D76.
Certes, le négatif est fortement contrasté, relativement dur, mais nous sommes tout de même à 12800 iso !
Les images.
Cette image a été réalisée à 1/60ème de seconde, ouverture 2. Autrement dit, si on avait utilisé un film de 100 asa, il aurait fallu une ouverture de 2 secondes à la même ouverture, donc très peu de lumière, une quasi obscurité.
Cependant, le film n'a pas uniquement enregistré les hautes lumières comme c'est parfois le cas avec un film poussé, mais les basses lumières demeurent visibles sans être bouchées.
Un crop à pleine résolution nous informe sur le grain du négatif :
Le grain obtenu est certes présent mais demeure modéré. Pour les pinailleurs, je leur rappelle que nous sommes à 12800 iso !
Enfin, le dernier extrait de cette image nous montre que le piqué de l'image n'est pas à prendre en défaut. Certes, nous n'avons pas le rendu fin et détaillé d'une 50 ou 100 Asa, mais le détail dans les zones sombres est présent et la définition tout à fait acceptable.
Ce type de négatif supporterait sans souci un agrandissement de 24x30 sans problème, voire plus.
Le second essai consiste à illustrer la gestion des zones claires.
La photo est graineuse, mais les hautes lumières (un chat blanc de chez blanc) ne sont pas cramées, on distingue du détail et même si le grain est assez présent, ce dernier reste acceptable au vu de la haute sensibilité à laquelle nous avons traité cette brave Tri-X.
Conclusion : Tri-X Rules !
Je compte réaliser d'autres essais avec ce révélateur, dont des tests pour un film exposé à sa sensibilité nominale (gros contraste) et un traitement poussé de manière plus conventionelle (genre 1600 ou 3200)