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méthode à Jules

Publié : 11 juil. 2008 17:24
par benoit c
J'en ai beaucoup entendu parlé, j'ai beaucoup lu dans les forums là-dessus. Je tenterais bien l'expérience, et j'attends du D76 commandé il y a peu. Mais nulle part je ne trouve de tutoriel un peu précis.
Pouvez-vous me guider?

Publié : 12 juil. 2008 17:10
par georgesh
La méthode à Jules, Jules Steinmetz, tireur célèbre, a été présentée sur le forum Summilux par Jacques Zekkar, autre praticien émérite du labo. Je trouve honnête de les citer tous les deux, même si le process circule maintenant un peu partout sans qu' on fasse référence à ces deux personnes.
Le process est fondé sur le développement des pellicules avec du D 76 en solution stock, et uniquement en solution stock.
On prépare deux bidons de D 76 stock. Le premier, dit A, servira à développer les films. A chaque développement, le révélateur utilisé est récupéré, et reversé dans le bidon A.
Le révélateur du bidon B, lui, sert à compléter à chaque fois le bidon A, en le remplissant à ras bord, pour compenser les pertes dues au développement. Le contenu du bidon A est donc régénéré petit à petit par le contenu du bidon B.
Quand il n' y a plus rien dans le bidon B, le révélateur A est jeté.

Les temps de développement sont les suivants.


A 20°C

TX exposées à 200 ISO, 8 minutes
TX 400 11 à 12 minutes
TX 800 18 minutes
TX 1600 22/24 minutes.

Publié : 12 juil. 2008 17:31
par Pierre-François
Les bidons font 1 litre de D76?Comment fait-on quand la cuve est de 500ml?
Quel est l'intérêt en fait de cette méthode?

Publié : 12 juil. 2008 17:59
par georgesh
Salut Pierre-François.
Avec un litre de d76 stock dit bidon A, je remplis ma cuve Paterson. A vrai dire, pour éviter la noyade, je la place dans une cuvette ( rouge ). Je verse le D76 dans la cuve, plus ou moins à ras bord. Je n' ai donc aucune inquiétude par rapport à la mesure exacte de ces fameux centimètres cubes inscrits sur le fond.
Après développement, je reverse tout dans le bidon A. Si il manque du produit, je remplis à ras-bord avec le bidon B.
Donc, ta question, que la cuve soit de 500cc ou autre, n' est pas un problème.
Je précise que celà ne m' empêche pas d' agiter la cuve, pleine ou presque pleine, à mon rythme, qui n' est pas celui d' un buveur d' Orangina.

A quoi ça sert de suivre ce process? On maintient une régularité des développements d' un film à l' autre, avec un D76 qui est régénéré.

Publié : 12 juil. 2008 18:08
par georgesh
Tous les artisans travaillent , du moins , travaillaient , au temps heureux du noir et blanc, avec des cuves de 60 litres , voire 80 litres, où on plaçait les films verticalement. Et donc, pas à bain perdu. De temps à autre, ils régénéraient leur soupe, et j' en connais qui le font encore, en mettant une ou deux cuillers à soupe de poudre directement dans la cuve. Le process de Jules s' appplique avec le même raisonnement, en pro, on ne jette pas, on régénère.
Il y a eu, et encore récemment, des récupérateurs qui passaient chez les photographes pour récupérer les sels d' argent dans les soupes.

Publié : 13 juil. 2008 12:48
par benoit c
Merci georgesh
c'est donc bien aussi simple que ça en a l'air...
Je vois que tu donnes quelques temps, pour quelques pelloches. Ces temps sont-ils adaptés ou est-ce que ce sont ceux habituellement conseillés?
La suite de la question est : pour les autres pellicules, appliquera-t-on les données fabricants (D76/FP4, ou D76/Acros.... per exemple)?

Publié : 14 juil. 2008 00:34
par georgesh
Ces temps sont conseillés par Zekkar, qui a travaillé avec Jules Steinmetz. Je les ai , au début, trouvé exagérés. Après les avoir utilisés, ils me donnent de beaux contrastes.Je les compléterai avec d' autres infos après le week-end :lol:

Publié : 15 juil. 2008 11:33
par georgesh
8) Par rapport à ce procédé dit Jules Steinmetz, je reviens sur quelques considérations.
J' utilise du D 76 depuis longtemps, et pour tout dire depuis que j' ai appris le labo avec quelqu' un qui fabriquait ses produits en suivant les recettes de cuisine du Formulaire aide-mémoire Kodak, édition 1951.
L' ouvrage en question est dans ma bibliothèque...ça, c' est pour la nostalgie, mais je vais bientôt refaire mes produits au lieu d' en acheter des tout-faits.
La méthode de Jules ne différe pas fondamentalement d' un développement classique au D76.
Faut quand même pondérer les temps indiqués par une remarque. C' est adapté à des optiques des années 60/70, et moins. Et donc pour nous, en tout cas pour moi, à des optiques anciennes, des summar, des Tessar , des Planar des années Rollei. Qui étaient moins contrastées que les asphériques et les apo d' aujourd'hui. Steinmetz donnait du punch à des prises de vues un peu douces. Donc, sa méthode est à utiliser , pour ceux d' entre nous qui sont possesseurs de summicrons asphériques, avec une pondération d' une ou deux minutes, surtout pour ceux qui ont peur...
D' autre part, ce sont des temps de développement qui donnent des résultats contrastés à tirer en grade 2.
Enfin, chacun a sa méthode d' agitation, et selon qu' on est shaker ou zen, les résultats sont différents.
A mon avis, tous les films sont fabriqués sur des normes ISO , et quelques soient les marques, les films à grain plats mis à part, tous les Plus-X, Foma, Agfa, Tri-X, fp4 ou HP5 sont à développer avec des temps identiques pour des valeurs ISO identiques.

Sur les forums photo, il y a beaucoup de bricoleurs qui diluent , qui travaillent à d' autres températures que 20° C, qui agitent comme des forcenés...Alors que je crois que la maîtrise de ses prises de vues passe par une simplification , en changeant le moins de paramètres possibles.

Publié : 15 juil. 2008 13:18
par benoit c
je suis assez d'accord sur la simplification des processus. Ainsi, je prends tous mes repères avec la même méthode d'agitation, quel que soit le film et le révélo. C'est 30s, puis 5 retournements par minutes, à raison d'un retournement par seconde.
Pour les considération sur les objectifs, ça devrait me convenir. L'essentiel de mes images sont passées par des objectifs ancien, parfois très anciens.
j'avais établi une longue liste de mes objos les plus couramment utilisés, mais je vais plutôt aller écrire tout ça dans mon fil de présentation personnel, vu que ça tournait au catalogue. (épuré, certes, mais catalogue quand même.

Publié : 15 juil. 2008 15:57
par georgesh
Dans sa façon d' adapter le process de Jules Steinmetz, Zekkar agite 30 secondes au début, puis une fois toutes les 3 minutes

Publié : 17 févr. 2009 21:40
par regine
Toutes les 3 minutes quelque soit le film utilisé ??

Re: méthode à Jules

Publié : 16 janv. 2010 18:36
par alainploemeur
Pour avoir travailler avec Jules à Publimodphoto pendant 12 ou 13 ans'à l'époque au développement N.B. nous avions 5 rév.différent suivant les films,la sensibilité employée par rapport à la sensibilité initial,et le photographe pour avoir le nég. correspondant au style de tirage désiré par les photographes.
On avait des cuves 100l et une de 200l,pour les temps de développement il faut aussi ajuster par rappport au type d'agrandisseur que l'on posséde et le rendu désiré au tirage cette de régenération est valable pour les types de rév.
Bonne soirée Alain